Éco Entreprises Québec tend la main à la Communauté métropolitaine de Montréal
La modernisation du régime de compensation de la collecte sélective passera par une collaboration entre les entreprises et les municipalités
Dans le cadre des consultations publiques sur le projet de modification du Plan métropolitain de gestion des matières résiduelles (PMGMR) 2015-2020, Éco Entreprises Québec (ÉEQ) entend collaborer avec les municipalités de la Communauté métropolitaine de Montréal (CMM) afin de trouver des solutions pour moderniser le régime de compensation de la collecte sélective.
Dans le contexte actuel, le statu quo n’est pas une option, et ÉEQ salue la volonté de la CMM de tenir compte des impacts de la crise du recyclage et des possibilités offertes par l’implantation d’une réelle économie circulaire dans le cadre de la révision de son PMGMR.
Le régime de compensation québécois doit être modernisé, notamment par un rôle élargi des entreprises dans la gestion des matières recyclables, en collaboration avec les municipalités, les instances gouvernementales et les centres de tri.
– Mathieu Guillemette
Directeur principal
Service aux municipalités
Dans son mémoire déposé aujourd’hui à la Commission de l’environnement de la CMM, ÉEQ met de l’avant plusieurs positions, dont celles-ci :
- ÉEQ est en désaccord avec l’idée évoquée par la CMM que les entreprises paient pour la filière de l’élimination. Au Québec, les entreprises financent déjà la collecte sélective à 100 %. On enverrait un très mauvais signal, même contreproductif, si on modifiait cette notion fondamentale.
- ÉEQ souscrit à l’objectif de la CMM de promouvoir et de soutenir l’écoconception des contenants, des emballages et des imprimés.
- Par le plan Verre l’innovation, ÉEQ met de l’avant une solution éprouvée pour récupérer 100 % des contenants de verre. Nous devons soutenir les marchés locaux, incluant la refonte de verre en nouvelles bouteilles, et investir dans la modernisation des centres de tri. ÉEQ est défavorable à l’élargissement du système de consigne, qui viendrait fragiliser encore davantage le système de collecte sélective.
- Le gouvernement doit reconnaître l’industrie du recyclage comme étant un secteur économique créateur de richesse, dont la modernisation devra passer par le développement d’un réel modèle d’affaires basé sur l’innovation et l’économie circulaire. Nous devons sortir du modèle du siècle dernier, et ÉEQ souhaite jouer un rôle actif dans cette transformation.